La publicité numérique et les réseaux sociaux | 13.09.2022

Comment s’informent les adolescents ?

La bonne nouvelle, c’est que les adolescents s’informent ! Si les générations qui les précèdent sont interrogatives sur les canaux ou médias utilisés et sur la qualité des sources employées, il faut cependant constater que les adolescents consomment de l’information.

 

Pratiques des moins de 25 ans

Ils s’informent à l’aide de l’outil qui ne les quitte plus : leur smartphone. Ils privilégient les sources de diffusion et de partage qui s’adaptent à ce support et aux formats qui ont leur préférence : messages brefs, illustrés, les vidéos venant en tête. Si possible avec des sous-titres pour pouvoir les consulter sans être trahis par le son, alors qu’ils sont censés se concentrer sur autre chose.

Ils délaissent donc les médias traditionnels (radio, télévision, presse) pour se tourner vers ceux qui savent venir à leur rencontre sur leur téléphone et qu’ils peuvent consommer de manière instantanée.

 

Viennent en tête les réseaux sociaux, avec Instagram, Snapchat, TikTok et, dans une moindre mesure, Facebook et Twitter. Ils sont 46% à les utiliser pour s’informer, selon le baromètre Kantar 2021.

 

De nouveaux médias sont apparus, qui ont construit leur offre de contenus pour ces nouveaux usages : Brut, Loopsider, Konbini, Neo. Ces médias s’adressent aux 18-25 ans en priorité, mais les adolescents n’attendent pas d’être majeurs pour les consulter. Ils apprécient l’angle rédactionnel, qui met en avant plutôt les informations insolites que l’actualité économique ou politique que l’on trouve sur les médias traditionnels. En prise avec la réalité de leur quotidien, ces nouveaux supports favorisent les témoignages impactants sur les thèmes qui sont proches des préoccupations des jeunes : le bien-être (forme physique et mentale, soins, alimentation), l’environnement ou les sujets de société.

Du côté des contenus vidéo, YouTube – rachetée par Google en 2006 – a désormais un concurrent de taille auprès des jeunes avec Twitch. C’est une chaîne contrôlée par Amazon depuis 2014, qui diffusait à l’origine des sessions de joueurs vidéos. Aujourd’hui, elle héberge des chaînes diffusant en direct tous types de contenus, tandis que YouTube ne fait que stocker des vidéos créées en amont.

 

En quête de proximité, les jeunes font plus volontiers confiance à quelqu’un qui leur ressemble, qui sait avant tout leur parler, qu’à un journaliste qui hiérarchise les informations selon les préceptes des médias traditionnels. Les influenceurs sont en passe de devenir pour les jeunes sinon les journalistes de demain, à tout le moins ceux qui savent relayer et formater l’information pour qu’elle devienne entendable et retienne leur intérêt.

 

Certains influenceurs vont jusqu’à développer leur propre média, justement pour inciter les jeunes à se pencher sur l’actualité et se sentir concernés. Ainsi « Hugo décrypte », suivi par plus d’un million de personnes, diffuse sur YouTube, Instagram, Twitch de petites vidéos, des interviews sur des sujets aussi variés que la reconnaissance faciale, les interviews montages avec des personnalités décédées, le recul de la chirurgie esthétique et les regrets exprimés par certaines stars, l’effet délétère sur la confiance en soi des filtres utilisés pour améliorer les photographies, les enjeux géopolitiques de la cyberdéfense, ce qui nous accros aux réseaux sociaux… Des sujets de sociétés, qui visent à bousculer les jeunes, les faire s’interroger sur leurs pratiques ou celles qui les inspirent.

Les plateformes qui hébergent ces « émissions » permettent les commentaires, les échanges instantanés et offrent une appréciable tribune aux jeunes pour réagir et partager leurs préoccupations, faisant ainsi émerger de nouvelles thématiques, ou utilisant l’influenceur-journaliste comme porte-parole de leurs attentes.

 

Les informations qui sont publiées sur les réseaux sociaux cherchent pour beaucoup à inciter au partage, pour être relayées à de multiples reprises et augmenter la visibilité de l’émetteur, sans garantie sur leur fiabilité. Plus elles sont surprenantes, insolites, intrigantes ou semblent démontrer que le public est tenu à l’écart de certains cercles de pouvoir, de décision, plus elles se propagent rapidement. La diffusion de l’information sur les réseaux sociaux dépend des abonnements, des contacts et des interactions entretenues par chacun, créant ainsi un biais sélectif.

S’il est confortable de voir l’information venir à soi, s’assurer que l’information reçue est fiable et complète relève d’une démarche active et constante.  

Vérifier la véracité des informations passe par la recherche de sources différenciées, le croisement des faits et des données, le questionnement, la prise de recul. Car les « fake news » pullulent et revêtent des apparences de plus en plus plausibles.

 

Focus sur les 10-15 ans

La première étude sur le rapport des 10-15 ans à l’information et aux médias réalisée fin 2021 souligne qu’ils sont très sensibles à l’influence des adultes qui les entourent. L’étude révèle aussi que cette tranche d’âge est particulièrement attirée par les théories du complot. Le philosophe Pierre-Henri Tavaillot (Maître de conférences en philosophie à la Sorbonne) y voit une pratique parmi d‘autres dans la contestation du monde adulte, à condition de réussir à s’en détacher ensuite. Les adultes proches doivent donc être attentifs à la nature et la qualité des informations qu’ils partagent avec eux, et veiller à les aider à distinguer les faits des opinions. L’une des thèses en vogue auprès des jeunes, qui soutient que la terre est plate et non ronde comme on le dit dès le primaire, peut être facilement démontée par un professeur de physique, en passant, lors d’un cours sur les éclipses. Si cette thèse est diffusée sur les réseaux sociaux, ceux-ci peuvent aussi la contrer, scientifiquement ou avec humour, grâce par exemple au partage d’un dessin humoristique légendé : « Ça fait longtemps que les chats auraient tout jeté en dehors ! »

 

Savoir distinguer le vrai du faux est donc une pratique essentielle, qui doit s’apprendre le plus tôt possible, pour préserver sa liberté d’opinion. Il appartient aux éducateurs que sont les parents et les enseignants d’aider les jeunes à varier leurs sources d’information, à les comparer, prendre de la distance, apprendre à questionner, à prendre le temps de vérifier pour développer leur libre arbitre.

 

Apprendre à distinguer l’information de la communication est une première étape pour ancrer réflexes et bonnes pratiques. Découvrez les ateliers à animer avec vos élèves :

 

Primaire

  • Voir Thème La publicité comment ça marche – Transmettre

Atelier 1 Identifier l’information utile pour bien choisir

  • Voir Thème La publicité numérique et les réseaux sociaux – Transmettre

Atelier 1 Identifier la publicité numérique

Atelier 3 Comment la publicité numérique essaie d’être la plus pertinente possible

 

Collège

  • Voir Thème La publicité comment ça marche – Transmettre

Atelier 1 Distinguer l’information de la communication

Atelier 3 Comprendre les mécanismes de la publicité

  • Voir Thème La publicité numérique et les réseaux sociaux – Transmettre

Atelier 1 Le numérique : les trucs en plus

Atelier 3 Comment la publicité numérique essaie d’être la plus pertinente possible

 

 

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